Conditions de vie des aînés en CHSLD : un bain par semaine, une question de société!

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Le 7 juin 2016 Par Richard DesRochers
L’Association québécoise des retraités(e) s des secteurs public et parapublic (AQRP) questionne la pratique voulant que les personnes résidant en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ne reçoivent au minimum qu’un seul bain complet par semaine. C’est le questionnement qui ressort d’une recherche menée par l’AQRP auprès de la centaine de centres de santé et de services sociaux du Québec.
 
Dans le Journal de Québec, on a politisé le problème en chiffrant le problème à une question de coût soit de 40$ de plus par semaine pour recevoir plus de bains. Aussi, Gaétan Barrette, a statué vendredi dernier que c’est au choix des patients et de la famille de s’impliquer financièrement et certains vont même jusqu’à payer de 22$ à 27$ à une coopérative de soins à domicile ou de 25$ à 40$ à un préposé aux bénéficiaires qui accepte de faire du travail au noir.
 
Il y a 5 jours, TVA nouvelles publiait un sondage exclusif de 1 000 personnes en mentionnant que 72% trouvaient que le ministre Gaétan Barrette gérait mal le dossier. Encore, 75% trouvaient que ce dernier ne prenait pas tous les moyens nécessaires pour trouver des solutions durables. En fait, il faut se le dire, un bain par semaine, c’est insuffisant. C’est d’ailleurs ce que démontre le sondage où la plupart des Québécois sont outrés des conditions de vie difficiles des CHSLD.
 
Cependant, certains spécialistes travaillant en CHSLD et plusieurs personnes s’impliquant au quotidien avec les aînés et les personnes en perte d’autonomie nous disent que la plupart des familles ne s’impliquent que très peu dans la vie des aînés. Certains mentionnent qu’il y a beaucoup de monde à Noël et à Pâques, mais entre les deux, les familles se présentent surtout pour chialer et pour avoir la conscience tranquille en s’impliquant le moins possible.
 
Les bains, ce n’est que la pointe de l’iceberg
 
Les bains, c’est certainement que la pointe de l’iceberg, parce que nécessairement, les préposés aux bénéficiaires sont absolument débordés. Les repas, les bains, les changements de couche et l’aide à l’habillement, avec 8 à 10 bénéficiaires et parfois plus, ce n’est pas suffisant. Il est mathématiquement impossible de nourrir 10 personnes en perte d’autonomie avec seulement un préposé aux bénéficiaires, avec une bouchée de soupe, une bouchée de patates et de viande et une bouchée de dessert, c’est normal que nos aînés perdent du poids.
 
 
C’est pourquoi il faut vraiment que les familles s’investissent plus dans la vie de leurs parents ou de leurs grands-parents. L’implication des familles est la clé du succès dans le soin donné aux patients, mais cela, le ministre Gaétan Barrette n’a pas le contrôle là-dessus.

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